Donnons à la France une orientation nouvelle

Dimanche 6 mai, les Français ont l’occasion de tourner une page de leur histoire marquée par une personnalisation du pouvoir excessive, l’inefficacité en matière économique, l’instrumentalisation des peurs et la désunion, l’injustice sociale. Le président sortant, après avoir exercé son emprise politique dix années durant, n’est plus guère en mesure de convaincre de ses talents de réformateur, lui qui aura saturé l’espace médiatique d’initiatives incohérentes et mal préparées pour mieux masquer le conservatisme profond de sa politique, incapable de fluidifier la société française et de s’attaquer aux inégalités.
Dans ce contexte, François Hollande est bien le candidat d’un espoir lucide, libéré de toute mystique du chef, fondé sur la raison, le refus de l’invective, la prise en compte du long terme et de l’intérêt général, le souci de réunir les Français, les générations ainsi que les territoires. Cette capacité à rassembler le pays se double d’une vision claire des priorités et des réformes-clés à même de porter une authentique modernisation, qui ne se réduise pas aux régressions néo-libérales: fiscalité, éducation, recherche, transition écologique. Les mois à venir ne seront pas faciles, chacun le sait, pour le nouveau pouvoir en place, qui ne pourra pas « changer la vie » en un instant. Nous avons pourtant l’occasion, dimanche, de donner une orientation nouvelle à notre destin commun.
Votons, le 6 mai, à Saint-Mandé et dans tout le pays, pour une France solidaire, constructive, audacieuse et en paix avec elle-même.