A l’échelle européenne, les résultats ne sont malheureusement pas bons pour les forces progressistes, qui ne seront pas en mesure d’obtenir la majorité à Strasbourg.
En France, les scores décevants du PS aux niveaux local et national constituent un échec grave, qui impose un effort de lucidité et de modestie. Pour autant, quelques observations permettent de relativiser le triomphalisme des troupes de Nicolas Sarkozy :
-la gauche gouvernementale (PS, Verts, Front de gauche) obtient plus d’élus que la « majorité présidentielle » (UMP, Nouveau centre, Gauche moderne) dans l’hexagone : 32 contre 29
-en Ile-de-France, le rapport de force est nettement favorable, aussi bien en sièges (7 contre 5) qu’en voix (40,75 % contre 29,60 %) ; tendance qui s’accentue dans le Val-de-Marne : 43,44 % contre 26,43 %
-à Saint-Mandé même, le résultat est équilibré, la gauche gouvernementale passant en cinq ans de 32,11 à 35,91 %, contre 40,50 % seulement pour la liste Barnier, la droite dans son ensemble atteignant un plancher historique avec 57,23 % ; triplant leur score de 2004, les Verts y signent une performance d’anthologie (23,05 %), qui mérite ici d’être saluée comme telle