Les annonces du gouvernement et du ministre du Travail concernant les personnes handicapées ne peuvent faire illusion. Ainsi, l’augmentation de l’AAH de l’ordre d’un peu plus de 4 % au cours de l’année 2009 laissera 800 000 personnes handicapées sous le seuil de pauvreté.
Le Parti socialiste rappelle qu’un objectif décent devrait permettre d’atteindre progressivement et d’ici à la fin de la législature la parité entre l’AAH et le Smic. C’est une nécessité à la fois sociale et éthique. C’est un préalable incontournable pour un accès à une citoyenneté pleine et entière des personnes en situation de handicap.
La question de l’accessibilité ne saurait faire l’objet de seuls effets d’annonce. Rien de concret n’est prévu pour accompagner les collectivités territoriales dans leur volonté de respecter à 5 ans, des normes pourtant indispensables à la libre circulation des personnes handicapées.
Cette préoccupation aurait dû faire l’objet d’un investissement programmé dans le cadre d’un plan de relance face à la crise. Encore une occasion manquée.
Enfin la question de l’égalité devant l’emploi mériterait une démarche plus volontariste. Il est temps de faire respecter la loi aux donneurs d’ordre économiques frileux qu’ils soient publics ou privés. Il ne suffit pas de proclamer que l’accès des personnes handicapées à l’école et à l’emploi est une priorité : il faut s’en donner les moyens ! Que le gouvernement commence par donner l’exemple dans la fonction publique et surtout l’éducation nationale. Qu’il revienne donc sur la décision d’exonérer l’éducation nationale de l’obligation des 6 % d’embauche de personnes handicapées. Au lieu de cela, le gouvernement préfère ne pas remplacer le départ à la retraite d’un fonctionnaire sur deux et supprimer massivement des emplois publics : 30 000 en 2009.
Le Parti socialiste rappelle que la question du handicap nécessite bien plus que des effets d’annonce ou un traitement marginal. Elle doit être au coeur d’une politique sociale ambitieuse, ce que refuse l’UMP aujourd’hui
Communiqué de Charlotte BRUN
Secrétaire nationale aux personnes âgées, handicap et dépendances