Le « non » irlandais, la télé publique, le plan banlieue…

Le non irlandais au traité de Lisbonne

On attend moins de la part de la France de petits arrangements qu’une véritable correction des politiques européennes. Vouloir demain donner un signe aux Irlandais leur permettant éventuellement de voter oui, c’est forcément donner aussi un signe à tous les Européens. Il faut non pas se soucier de savoir ce qui pourrait faire changer d’avis les Irlandais, mais être plutôt capables de donner des signes à tous les Européens susceptibles d’être entendus par les Irlandais. Il faut livrer aux Européens des éléments qui leur parlent et qui les tirent dans le sens du progrès social. La question de l’emploi, du pouvoir d’achat et de l’Environnement doivent devenir les nouveaux piliers de la construction européenne. C’est ce qui s’appelle être à la hauteur du non irlandais et faire en sorte que ce non puisse apporter des éléments nouveaux non seulement aux Irlandais mais à tous les Européens.

C’est en substance le message que François HOLLANDE portera jeudi lors de la réunion des leaders européens.

L’audiovisuel public

Les objectifs de la Commission COPÉ apparaissent de la façon la plus claire qui soit. Fragiliser, puis ensuite permettre le démantèlement du service public de l’audiovisuel, conforter et apporter de nouvelles ressources aux chaînes privées et en particulier au groupe TF1.

Nous constatons surtout qu’aucune des réflexions qui ont lieu ne permettent d’assurer la pérennité des missions et des ressources du service public et de garantir l’évolution de ses ressources.

Nous demandons aujourd’hui le maintien de la publicité dans l’audiovisuel public et ajouter à cela toutes les propositions de la commission COPÉ qui peuvent garantir les ressources de l’audiovisuel public.

Nous faisons confiance aux dirigeants, aux salariés ainsi qu’aux producteurs et aux créateurs de l’audiovisuel, pour envisager eux-mêmes les contours de l’évolution du service public et de son fonctionnement.

Le plan banlieue

Annoncé comme une priorité par le gouvernement, on voit que ce plan devient désormais une urgence. Plus d’une année dans le flou le plus total. Des réunions ont eu lieu les unes après les autres, des élus confrontés à des financements non confirmés, non garantis avec des doutes sur ce qui leur était promis dans les actions qu’ils mènent dans les quartiers, des incertitudes sur les grandes opérations de rénovation urbaine et des incertitudes mêmes sur la crédibilité de l’outil qui permettrait cette rénovation, l’ANRU.

Nous ne comprenons pas que les annonces qui semblent préparées par le gouvernement soient à nouveau différées. Mais nous comprenons le malaise de Fadela AMARA qui voit les difficultés concrètes dans les quartiers par la politique menée depuis un an par le gouvernement auquel elle appartient. La précarité touche encore davantage ceux qui habitent ces quartiers, ainsi que la baisse du pouvoir d’achat, celle des franchises médicales la hausse des prix de l’énergie, tout cela vient s’ajouter aux difficultés qu’ils rencontrent. Les résultats sont terribles dans ces quartiers où s’applique la politique du gouvernement avec une secrétaire d’État qui peine à présenter son plan et qui ne parviendra pas à enrayer les effets de la politique de ce gouvernement.

Il y a urgence pour les élus à retrouver des repères, à retrouver des financements, à retrouver des voies qui leur permettent de bâtir des projets. Nous souhaitons qu’il puisse y avoir le plus vite possible un affichage des intentions du gouvernement en la matière, et que ce plan ne soit pas soumis aux aléas de l’agenda de ministre dont ce n’est visiblement pas la priorité.

Extraits du point presse de Bruno Le ROUX

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