Quand des patrons font rimer solidarité avec inégalité

Hier, 11 novembre, où la plupart d’entre vous – espérons-le – ont profité d’un jour férié,  des salariés d’Auchan,  eux, se sont vus dans l’obligation de travailler gratuitement, nous nous associons à leur colère.

Les dirigeants de la chaîne de grande distribution ont en effet décidé de placer la « journée de solidarité » sur ce jour férié. Soit un jour où, normalement, les employés doivent gagner 1,5 fois leur salaire habituel.

Ou comment pervertir l’application d’un principe de solidarité en pénalisant encore une fois les plus modestes !

Rappelons-le : la journée de solidarité a été créée pour que chaque salarié français donne le revenu d’un jour de son travail aux handicapés et aux personnes âgées.

Mais si elle est placée par les dirigeants des entreprises le jour où les employés doivent être  payés davantage, ce n’est pas tant aux caisses de solidarité que l’argent ira, mais bien aux actionnaires d’Auchan (entreprise détenue par la famille Mulliez, qui compte parmi les premières fortunes de France). Il revient au gouvernement de s’assurer que la journée de solidarité n’ampute pas les droits des salariés.

Nous continuons de nous opposer à la banalisation du travail le dimanche et les jours fériés, comme Ségolène Royal l’a rappelé plusieurs fois. Et soutenons les grévistes de Martigues, Saint-Priest, Avignon, Villars, Saint-Etienne, Mulhouse, comme tous les salariés de la grande distribution qui réclament depuis plusieurs mois de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

La grande distribution n’est pas soumise à la concurrence internationale et génère des profits colossaux. Il y a donc encore moins de raison d’y pratiquer une forme de modération salariale, qui ne fait que bafouer le droit de tous à un salaire juste.

Informations issues du site « Désir d’Avenir ».

Il est évident que les salariés, surtout ceux aux bas salaires et ceux dits de la classe moyenne, doivent être vigilants. Pendant ces périodes de crise il s’avère qu’en fin de compte ce sont toujours ceux du bas qui subissent le plus ; des salaires bloqués, du chômage partiel ou définitif, etc. Ce sont dans ces périodes que les textes les plus rétrogrades passent facilement ; exemple de la retraite possible à 70 ans, certes elle peut intéresser quelques personnes dont leur travail est particulièrement captivant, mais comme il sera facile de dire à un smicard :  » ah votre retraite n’est pas suffisante pour vivre eh bien ce n’est pas grave vous pouvez travailler encore 10 ans… »

Si les grands de ce monde ont le pouvoir de l’argent et ont, dans les pays gérés par la droite, les gouvernants « dans leur poche », les salariés ont le pouvoir du nombre, le pouvoir de bloquer l’économie, c’est leur seule arme dans cette histoire de rapport de force...

C’est pour cela qu’il ne faut pas baisser les bras et qu’il faut appuyer les partenaires sociaux dans leur combat quotidien de sauvegarde de l’emploi et de sauvegarde du pouvoir d’achat…

Martial

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