Sarkozy a un train de retard ! Avec lui « Tout est possible » – Parole de cheminot Saint-Mandéen

On le savait menteur et surtout provocateur quand il déclarait à la télévision qu’il est facile de conduire un TGV, mais son slogan prouve qu’il n’a vraiment aucune « idée d’avance » ! Reprendre le seul slogan de la SNCF qui ait fait un « bid » avec Socrate !  Il n’est pas près de battre des records !

Le « tout est possible » est tellement paradoxal, que dans son programme il est possible d’instaurer un « service minimum » tout en gardant le « droit de grève », et donc de travailler sans être payé !

Avec les cheminots, comme avec les communautés, les banlieues, les magistrats ou les pompiers, etc., Nicolas Sarkozy se complait à monter les uns contre les autres. Son slogan devrait plutôt être « diviser pour mieux régner » ! Il a oublié que la « fraternité » est un des fondamentaux de l’identité de la nation.

Mais demain, avec Ségolène Royal présidente, en réhabilitant le dialogue social, nous verrons la conflictualité baisser, notamment dans cette très belle entreprise ferroviaire qu’est la SNCF, qui vient de battre le record du monde de vitesse sur rail avec un TGV circulant à 574.8 km/h.

Ci-dessous un article de Serge July (RTL)

http://www.rtl2007.fr/analyses/editos/0/tout-est-possible-4030.html

Nicolas Sarkozy a changé de signature. Ca n’a l’air de rien. Mais c’est toujours la reconnaissance d’une incompréhension de l’opinion, d’un patinage de campagne, de la nécessité d’une clarification et d’une relance ou l’amorce d’un changement de cap.

Après la « rupture » brutale et sèche, pendant toute l’année 2006, puis sa version soft avec « la rupture tranquille », voici dans un tout autre registre, un slogan inspiré de l’un de ses discours : « Tout peut redevenir possible en France, c’est mon ambition ». La phrase, passée dans les alambics des docteurs en communication, est devenue « Tout devient possible avec Nicolas Sarkozy ».La « rupture » prétendait trancher des noeuds gordiens, exclure les uns et rassembler les autres. La rupture taillait dans le vif et ne plaisait pas du tout à l’électorat de centre-droit. Désormais, ce n’est plus un impératif mais une possibilité, pour ceux qui en feront le choix. En apparence, il s’agit d’un adoucissement de la campagne de Nicolas Sarkozy au terme de plusieurs mois de guérilla avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin.Comme le président de l’UMP n’est pas du genre à s’incliner aisément, s’il a changé de slogan, c’est pour éviter les malentendus, rassurer les électeurs inquiets, et isoler les grognards de la vieille garde chiraquienne. C’est de toute évidence ce sur quoi ont travaillé les concepteurs de ce slogan en privilégiant la liberté, en essayant de ne rien renier. Lorsqu’il proclame « Tout est possible », Nicolas Sarkozy rêve à l’Amérique. De manière subliminale, c’est le rêve américain qu’il propose.Cette formule a une histoire qui ne regardait pas du tout vers l’Amérique, mais vers la révolution sociale. Marceau Pivert, socialiste d’extrême-gauche en 1936, décréta face à l’ampleur du mouvement d’occupation d’usines que « Tout est possible », c’est-à-dire la révolution sociale et politique, ce que le PCF s’employa de démentir. Rebelote à la fin de mai 1968. Au cours du rassemblement du stade Charléty, le 27 mai, un ancien dirigeant de la CGT proclame à la tribune « Tout est possible », tandis que Pompidou est en train de boucler les accords de Grenelle qui vont mettre fin à la grève générale.Ce rappel historique tend à prouver qu’il faut se méfier de cette formule. Lorsque la SNCF à la fin des années 80, veut changer d’image, elle s’offre un slogan : « Avec la SNCF, c’est possible ». Pas de chance, la société ferroviaire lance son système informatique Socrate peu de temps après, qui met la société « en drapeau » et fait dire aux usagers : « Avec la SNCF, ce n’est vraiment pas possible ».« Tout est possible » peut justifier les craintes les plus vives, l’inflation de promesses non financées, les engagements soldés à des prix cassés. Bref, ce n’est pas une formule de bon augure. Elle invite à la plus extrême méfiance. Pour l’anecdote, Clémentine Autain, l’ex-prétendante au rassemblement de toute la gauche radicale, a choisi elle aussi une formule récurrente qui accompagne toute sa communication. Je vous le donne en mille : « Tout est possible en 2007 ». Là encore, cette signature n’est pas devenue une force matérielle. Pour la gauche radicale, on a pu vérifier là encore, que tout n’était pas possible. De là à envisager un axe Nicolas Sarkozy-Clémentine Autain, il y a un pas qu’il n’est pas possible de franchir. Mais dès que quelqu’un vous annonce « Tout est possible », tous vos warnings doivent s’allumer et le cerveau humain de reconnaître immédiatement  la marée noire de la publicité mensongère. Comme tout n’est pas possible, je parie que Nicolas Sarkozy saura à nouveau changer de slogan au cours de sa campagne présidentielle. 

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