Une trentaine de participants ont débattu deux heures durant lors de ce dernier Café Ségolène avant le premier tour.
La discussion s’est ouverte sur l’environnement. La complexité de la question du nucléaire a été abordée frontalement après la signature en catimini par le gouvernement du décret de lancement de l’EPR. Le réchauffement climatique devient perceptible par tous, mais la réflexion sur l’énergie semble encore tâtonnante. Peut-on se contenter d’appliquer un principe pollueur-payeur ? Le défi écologique n’appelle-t-il pas fondamentalement une réaffirmation du rôle de l’Etat ? Ségolène Royal a récemment invité à juste titre tous les citoyens à participer à une « réflexion globale sur l’avenir énergétique de la France ».
La mise en avant par notre candidate des symboles républicains et nationaux a ensuite permis d’aborder un des enjeux centraux de la campagne. La France est l’un des rares pays où l’on parle d' »immigré de deuxième génération », ce qui montre que l’égalité entre les citoyens doit être réaffirmée. Dans les faits, beaucoup de nos compatriotes voient leur appartenance à la communauté nationale remise en doute. Le renouvellement de la carte d’identité engendre fréquemment des complications administratives aussi humiliantes qu’inattendues. La référence au drapeau tricolore et à la Marseillaise peut être comprise comme une façon de réinscrire cette exigence moderne d’égalité et de fraternité dans les mentalités, pour en finir une bonne fois avec des formes incidieuses de discrimination. En outre, cette démarche n’entre nullement en contradiction avec la vocation européenne du pays.
Enfin, la vanité des calculs stratégiques a clairement été rappelée : le premier tour de l’élection clarifiera de lui-même l’état du rapport de force et la marche à suivre pour le second. Cap donc sur le 22 avril !
Nous vous invitons à venir poursuivre la discussion demain matin au marché de Saint-Mandé autour d’un apéritif printanier.
