Ai-je eu tort ? Je n’ai pas porté plainte…

Samedi dernier mon fils de 17 ans s’est fait agressé vers 20h00 avenue Quihou, ils étaient 4 ou 5, lui seul se dirigeait vers le métro pour rejoindre sa copine de l’autre côté de Paris.

Ils voulaient son téléphone portable, ne se laissant pas faire ils l’ont bousculé et couché sur le trottoir en le menaçant. Dans la chute, il perd son « I.pod », un des agresseurs le prend et dit à ses copains « allez on s’en va… » et ils sont partis en courant.

Après hésitation je n’ai pas porté plainte. Tout d’abord, mon fils un peu choqué souhaitait rejoindre sa copine sans perdre de temps et moi-même je pensais que c’était bien que tout de suite il reprenne les transports seuls (traversée de Paris jusqu’à Reuil-Malmaison) avant que le « petit vélo » se mette en route dans le crâne et que la peur s’installe…

Ensuite j’ai déjà été personnellement agressé deux fois (ailleurs…) et j’ai porté plainte ces deux fois… sans suite, certes je suis entré dans les statistiques.

Il est évident que je n’ai pas bien dormi cette nuit-là… Aurai-je dû porter plainte ?

Je suis persuadé qu’actuellement ce type de délinquant n’est pas du tout traité d’une façon correcte, propre. Si c’est leur premier délit ils ne risquent pas grand-chose. S’ils sont punis, aujourd’hui ils seraient incarcérés (ils avaient 16/18 ans environ). Là en prison ils pourraient faire connaissance avec des délinquants d’un autre niveau, voire être formés à des délits plus importants, plus violents. A leur sortie pas de prise en charge, pas de rééducation civique, rien que la rue…

Je n’ai pas porté plainte mais je milite dans un parti qui, aux dernières élections présidentielles, avait une toute autre approche pour traiter cette jeunesse délinquante, extraits :

Etre ferme face aux mineurs violents :

  • Mettre en place une politique de prévention précoce de la violence : encadrement éducatif renforcé, mise en place de tuteurs référents.
  • Développer les brigades des mineurs dans chaque commissariat des grandes zones urbaines.
  • Prendre des sanctions fermes et rapides : un plan d’urgence sera mis en place pour la justice des mineurs (recrutement de juges des enfants, d’éducateurs, de greffiers)
  • Mettre en œuvre des solutions nouvelles pour extraire les mineurs de la délinquance : suppression des peines de prison pour les mineurs en dehors des cas d’atteintes graves aux personnes ; développement des centres éducatifs renforcés, si besoin avec un encadrement militaire.

Mais une majorité de français ont préféré Sarkosy à S. Royal, c’est vrai lui connaît l’éducation : « casse toi de là, pauvre c – – ! ».

Je n’ai pas porté plainte, mon seul regret : ne pas être dans les statistiques. Depuis que je raconte cette histoire, je m’aperçois que de nombreux citoyens ne portent plus plainte pour ce genre d’agression, certes pas toujours pour les mêmes raisons que moi…

Martial

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