Pour la défense de l’hôpital public

La fédération du Parti socialiste du Val-de-Marne exprime son entier soutien à tous les personnels de la fonction publique hospitalière, aux conseils d’administration d’hôpitaux locaux ou généraux et aux organisations syndicales qui manifestent leurs inquiétudes pour l’avenir de l’hôpital public. C’est en particulier le cas à l’hôpital Henri Mondor de Créteil, où des personnels appellent mardi 26 mai à se mobiliser pour attirer notamment l’attention des Val-de-Marnais sur les menaces que fait peser la nouvelle législation sur l’avenir de l’emploi public. Au moment où, après l’Assemblée nationale, le projet de loi «Hôpital, patients, santé et territoires» est examiné au Sénat, le malaise s’accroît dans le secteur de la santé et la contestation s’amplifie à l’hôpital public. Les Français sont inquiets face aux dérives de notre système de santé, remis en cause par l’extension des déserts médicaux, l’explosion des dépassements d’honoraires et l’accroissement des pressions imposées à l’hôpital.
L’avenir de notre système de solidarité sociale, mis à mal depuis 2004 par la multiplication des déremboursements et des franchises médicales, est en jeu. Le vote en l’état de cette loi acterait la soumission de l’hôpital public à une logique exclusivement financière et sa transformation en «hôpital entreprise». La confusion la plus grande, caractérise la situation législative actuelle : la loi présentée au Sénat n’offre aucune perspective lisible pour l’avenir de l’hôpital et de l’organisation de notre système de soins. La confusion est tout aussi grande pour les établissements qui doivent voter leurs budgets sans connaître les dotations précises qui leur sont affectées. Depuis 10 ans, l’hôpital public s’est engagé dans un effort de rationalisation et d’assainissement budgétaire important. La cure d’austérité supplémentaire que veut lui imposer le gouvernement se traduirait par environ 20 000 pertes d’emploi. Alors que l’hôpital public est seul à assumer les patients en situation de précarité, la prise en charge des pathologies les plus lourdes, l’enseignement et la formation de tous les médecins, ses missions de service public font l’objet d’une compensation financière insuffisante. La revalorisation annoncée, qui ne répondrait que partiellement aux charges effectivement assumées, n’est toujours pas intervenue.
Dans ces conditions, la fédération du Parti socialiste du Val-de-Marne dénonce le vide de la loi «Hôpital, patients, santé et territoires» qui aggrave la situation de l’hôpital public en le soumettant à une logique purement financière, et ne répond pas aux défis de santé publique des déserts médicaux, de l’égalité d’accès aux soins et de l’organisation territoriale du système de soins. Aux côtés des personnels de santé, nous demandons que la place primordiale de la communauté soignante au sein de l’hôpital public soit réaffirmée, et nous appelons à l’élaboration dans les meilleurs délais d’une politique hospitalière volontariste et ambitieuse, qui prenne véritablement en compte l’ensemble des missions hospitalières et l’ensemble des hôpitaux. La fédération PS du Val-de-Marne refuse enfin les budgets d’austérité qui compromettent la qualité des soins, notamment à travers les réductions d’effectifs, et demande instamment l’abandon définitif des contraintes financières inéquitables imposées par la convergence tarifaire entre le secteur public et le secteur privé.

Communiqué de la fédération PS du Val-de-Marne, le 25 mai 2009

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