Dans une proposition de loi déposée le 11 mai dernier à l’Assemblée nationale, des députés de la majorité ont de nouveau tenté de revenir sur les 20 % de logements sociaux prévu par l’article 55 de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000. Décidément, la majorité n’a pas renoncé à dispenser les communes les plus riches de construire des logements sociaux sur leurs territoires !
Cette fois, ces députés proposent de modifier les éléments pris en compte pour le calcul des 20 %, en y incluant les bénéficiaires du PTZ+, outil destiné aux ménages quels que soient leurs revenus, pour accéder à la propriété. Une manière de revenir sur l’obligation pour les communes de construire du logement locatif accessible à tous, alors qu’une étude de l’INSEE publiée cette semaine rapporte que le poids du logement dans le budget des ménages a particulièrement augmenté pour les locataires du secteur libre et les ménages à faibles ressources. Les députés de la majorité auraient été sans doute mieux inspirés en proposant des mesures destinées à lutter contre la crise du logement et la hausse de son coût pour la majorité des ménages.
A l’inverse, parce que les besoins de logements accessibles sont immenses, le Parti socialiste propose dans son projet de porter à 25 % la proportion de logements sociaux devant être atteinte dans chaque ville et d’imposer 30 % de logements locatifs sociaux dans toute nouvelle opération immobilière.
Le Parti socialiste s’opposera à ce détricotage la loi SRU et continuera de défendre la construire de logements sociaux sur les territoires qui en ont besoin.
Communiqué de Nathalie Perrin-Gilbert, secrétaire nationale au logement, le 18 mai 2011