Alzheimer : un plan de bonne volonté mais non financé

Le Parti socialiste considère que la prévention et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer sont des priorités de santé publique.

Le président de la République, en s’inspirant des propositions du professeur Ménard, prend enfin la mesure de ce fléau. Reste la question de son financement.

Nicolas Sarkozy persiste et signe en voulant financer une partie de cette lutte par les franchises médicales. Pourtant chacun sait que celles-ci sont à la fois insuffisantes, en termes budgétaires, et profondément perverses en termes de santé.

Les personnes âgées étant les principales consommatrices de soins, ce sont elles qui seront essentiellement mises à contribution, à travers les franchises médicales, pour financer le plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer.

Nicolas Sarkozy s’est félicité de prendre « des décisions courageuses ». La réalité, c’est qu’il prend d’abord et avant tout des décisions injustes et contraires à tous les principes de la solidarité nationale. Où s’arrêtera cette logique ? Les cancéreux finançant leur cancer et les personnes âgées, la maladie d’Alzheimer.

Aujourd’hui, l’allocation personnalisée à l’autonomie (APA) est, à domicile comme en établissement, la principale source d’aide pour les personnes âgées dépendantes et leurs familles. Or, depuis 2003, alors que le nombre de bénéficiaires explosait, l’Etat n’a pas ajouté un seul euro à sa participation au financement de l’APA, laissant les départements seuls face au défi de la dépendance.
Dans le même temps, après l’épisode des franchises médicales, le gouvernement est en train de préparer un projet de loi sur le 5ème risque dépendance qui renvoie une partie de la prise en charge vers les assurances privées.

Les personnes âgées n’en seront informées qu’au lendemain des élections municipales et cantonales 2008.

Autrement dit, un plan de bonne volonté mais non financé.

Communiqué de
Pascal TERRASSE, secrétaire national à la santé,
de Claude PIGEMENT, responsable national à la santé,
et de Luc BROUSSY, délégué national aux personnes âgées

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