L’appel inédit à la grève lancé par les organisations syndicales de la grande distribution traduit l’exaspération des 650 000 salariés de ce secteur face à la faiblesse de leur pouvoir d’achat et la précarité de leurs conditions de travail.
Le Parti socialiste apporte son entier soutien aux salariés concernés et au mouvement social annoncé. Il demande que, dans la négociation en cours plus une seule enseigne n’intègre dans l’assiette du SMIC le « forfait pause », en contradiction avec la loi et la jurisprudence, et un effort supplémentaire soit fait en direction des bas et moyens salaires.
Les salariés de la grande distribution, soumis tout particulièrement au temps partiel, aux horaires décalés, à l’annualisation du temps de travail et aux cadences pénibles sont, comme beaucoup d’autres, exclus des mesures du gouvernement, soit disant destinées à soutenir le pouvoir d’achat. Nombre d’entre eux ne peuvent en particulier bénéficier du dispositif sur les heures supplémentaires, alors qu’ils subissent une détérioration de leurs conditions de travail.
En refusant tout coup de pouce au SMIC en 2007, et en faisant miroiter aux salariés français une augmentation de leur pouvoir d’achat, qui ne se traduit pas dans les faits, Nicolas Sarkozy et le gouvernement portent l’entière responsabilité de l’exaspération sociale grandissante dans le pays.
Communiqué d’Alain VIDALIES,
Secrétaire national aux entreprises