Baisse du chômage : le gouvernement n’y est pour rien

L’INSEE a publié récemment une étude selon laquelle le taux de chômage (BIT) atteint 7,5% fin 2007, soit un niveau quasi identique à celui constaté à la mi 2001 (7,7%).

Le gouvernement tente de s’attribuer cette baisse du chômage, après avoir été silencieux sur la hausse du mois de février.

La vérité, c’est que le gouvernement n’y est pour rien : la croissance est en effet en berne et la seule mesure prise en huit mois consiste à subventionner les heures supplémentaires à hauteur de 6 milliards d’euros. Donc aucune condition pour créer des emplois.

Cette baisse du chômage est la conséquence de deux phénomènes :

  • le nombre de départs en retraite aujourd’hui est tel qu’il suffit d’une croissance de 1,8% pour faire reculer le chômage ;
  • la création d’emplois repose sur des emplois peu qualifiés et à temps très partiel (en particulier dans le secteur des services à la personne avec 15 heures par semaine en moyenne). Dans le même temps, ce sont près de 110000 emplois industriels qui ont été supprimés depuis 2006.

C’est pourquoi les Français ne sont pas dupes et ne prêtent aucune attention aux annonces du gouvernement.

Le Parti socialiste dénonce l’autosatisfaction déplacée du gouvernement face à cette situation et propose immédiatement la réunion d’une conférence sur les salaires et l’emploi qui permette de négocier la modulation des cotisations sociales pour aider les entreprises qui augmentent les salaires et créent des emplois.

Communiqué de Michel Sapin, secrétaire national à l’économie et à la fiscalité et d’Alain Vidalies, secrétaire national aux entreprises.

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