Faire reculer partout la misère.

Au cours de cette année 2008, la misère et la pauvreté ont encore progressé. C’est vrai dans le monde, puisque plus de 920 millions d’hommes, de femmes et d’enfants connaissent la faim et la malnutrition, sans évoquer la question de l’accès à l’eau potable où à un air respirable.

C’est vrai sur l’ensemble du continent européen avec la montée de la précarité, la dégradation des conditions de travail, les difficultés de logement, le bond du surendettement.

C’est vrai en France. Le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dépasse désormais 7 millions. Parmi celles-ci, plus d’un million de personnes âgées, près de 2 millions d’enfants. Les personnes sans domicile fixe sont plus de 100 000, dont près de 30 % disposent pourtant d’une activité salariée, mais hélas de plus en plus précaire ou intermittente. Aussi grave ; 15 % de la population renoncent à se soigner ou reculent le moment de le faire, faute de moyens financiers suffisants. La spirale du surendettement, en ces périodes de crise financière, conduit certains à l’exclusion définitive. La précarisation systématique des salariés génère la peur du lendemain et le rejet de l’avenir.

Pour les socialistes, cet échec n’est pas tolérable. Il exige un sursaut et donc un changement de politique.

Au plan mondial, il faut rompre avec une dérégulation irresponsable qui mène à la catastrophe, au plan économique, alimentaire, environnemental.

Au plan européen, il s’agit de conduire des politiques publiques capables de faire reculer des injustices et la précarité, afin d’assumer le choix des services publics performants. Au plan national, il convient de tourner le dos à une idéologie et surtout à une pratique, fondées sur l’argent facile, l’individualisme qui conduisent au renforcement des puissants et à la fragilisation des plus faibles. Cela passe par une réforme fiscale et l’affirmation de la puissance publique pour corriger, à la racine, les inégalités sociales.

La misère n’est pas une fatalité. Elle peut et doit reculer. C’est notre combat. Ce combat exige une transformation sociale, assise sur une autre logique économique, privilégiant la justice et la production, et non la rente et la rentabilité financière à court terme.

Communiqué du Parti socialiste

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