Le plan Sarkozy: le fonds souverain ?

Réaction de François Hollande au plan de Nicolas Sarkosy d’aide aux entreprises

Le président de la République vient une nouvelle fois de se livrer à un exercice qui s’apparente davantage à un plan de communication d’annonces virtuelles qu’à un plan de stimulation de l’économie réelle.

La dénonciation incantatoire de la dictature des marchés de la part d’un responsable politique qui a construit sa carrière politique sur leur apologie, l’exacerbation démagogique des tensions entre salariés et banquiers, la stigmatisation simpliste de l’impuissance de l’Europe, apparaissent comme autant d’artifices et de facilités de langage destinés à diluer sa responsabilité dans la situation difficile que connaît l’économie française.

Nicolas Sarkozy a, non sans cynisme, abandonné ses promesses de campagne en matière de pouvoir d’achat, au prétexte des risques d’aggravation du déficit commercial. Il a renvoyé les plus impatients à faire des heures supplémentaires alors qu’aujourd’hui l’activité se rétracte. La seule annonce au monde du travail est qu’il sera désormais autorisé à travailler le dimanche.

Les entreprises sont victimes de la même opération de poudre aux yeux puisque l’exonération de taxe professionnelle pour les investissements à venir n’aura d’effet qu’en 2011, compte tenu du mode de calcul de la TP.

Enfin, la création d’un fonds souverain à la française serait bienvenue si elle était accompagnée d’une recette pérenne. Or, faute de ressources nouvelles, ce fonds autour de la Caisse des Dépôts aura une portée limitée… [voir article suivant]

Bref, Nicolas Sarkozy a démontré, par la modestie de ses propositions, qu’il ne dispose d’aucune marge de manœuvre, d’autant moins qu’il a persisté  à maintenir dans le budget pour 2009 le paquet fiscal -aussi coûteux qu’inefficace et qui encourage la rente plutôt que l’investissement et la consommation. Aussi, en est-il réduit à espérer rétablir la confiance par le verbe. Ce n’est plus de l’économie, c’est de la magie.

Communiqué de François HOLLANDE,
Premier secrétaire

Le fonds souverain de Nicolas Sarkosy… encore plus de dette…

•    Qu’est ce qu’un fonds souverain ?

C’est un fonds d’investissement public financé par une rente. Ce sont des revenus tirés du pétrole en Norvège ou dans les pays du Golfe, ou des revenus tirés des interventions sur le marché des changes en Chine.

C’est donc de l’argent mis de côté et placé sur les marchés pour préparer l’avenir, notamment en matière d’écologie et de croissance verte.

•    Le fonds proposé par le gouvernement, c’est le contraire.

Ce n’est pas de l’argent mis de côté puisqu’il sera financé par de la dette.

Le fonds du gouvernement, c’est purement et simplement de la D-E-T-T-E en plus.

•    Créer un fonds souverain pour financer les PME, c’est donc une bonne idée, mais à deux conditions, qui ne sont pas aujourd’hui remplies :

– Que l’on s’entende sur les objectifs de ce fonds, qui « interviendra chaque fois qu’une entreprise stratégique aura besoin de fonds propres ».

Ce n’est pas un fonds de sauvetage venant combler les erreurs de gestion des dirigeants de grandes entreprises. C’est un fonds destiné à investir dans les entreprises véritablement stratégiques, c’est-à-dire les PME qui innovent et prennent des risques.

– Que l’on prenne l’argent là où il se trouve. On ne peut pas laisser l’Etat s’endetter indéfiniment et augmenter les impôts du contribuable.

•    Il y a plusieurs mois maintenant que nous avons proposé la création d’un fonds financé par la rente énergétique de Total, Areva, GDF-Suez et EDF.

Ce fonds serait destiné à investir dans les PME qui imaginent les solutions écologiques de demain. Voilà une solution courageuse et crédible que nous soumettons au gouvernement pour financer la croissance verte dont la France a besoin.

Extrait d’une analyse issue du site de « Désir d’avenir »

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