Les émeutes de la faim

La flambée des prix alimentaires crée de graves tensions dans le monde. Ces augmentations sont structurelles et il ne peut y avoir d’indifférence face à ce phénomène. Il nous faut réfléchir vite et prendre des décisions rapides. Nous demandons que la France, bien entendu dans le cadre de l’Europe, puisse très vite prendre des initiatives fortes :

  • Lancer une réflexion sur la dérégulation des marchés agricoles. Actuellement, 56 jours de stock mondiaux, c’est le plus bas niveau jamais atteint, qui pousse donc à une spéculation forte. Nous souhaitons donc la mise en place d’une politique publique de sécurité alimentaire.
  • Tenue d’une conférence mondiale, le plus vite possible, sur la question de la place des agro-carburants qui créent un déséquilibre. Ainsi, 20% du maïs réservé à cet effet aux Etats-Unis, c’est 10% en moins pour nourrir dans le monde.

Extrait du point de presse PS de Bruno Le Roux

Propos de Martial :

Certes ce n’est pas chez nous… certains peuvent ne pas se sentir concernés et pourtant… Il est évident que c’est une des étapes alarmantes annoncées depuis 20 ans par les scientifiques et certains économistes sur l’impact de notre négligence environnementale.

Ces derniers jours je relisais des revues que j’avais conservées (L’événement du jeudi de mars 1989 – article « la terre en danger de mort », le Monde Diplomatique de mai 1990 – thème « La planète mise à sac » et un hors série Sciences et avenirs de juillet 1990 – thème « Précieuse planète » ). Dans ces années là 2010 paraissait loin… Aujourd’hui c’est demain. Honnêtement si vraiment on n’arrive pas à prendre conscience de la situation réelle et de la nécessité de réagir eh bien… (on = tous les êtres humains). Quelques évolutions de chiffres depuis 20 ans :

La progression de la population mondiale :

En 1990 nous étions 5,26 milliards et on annonçait 7,3 milliards en 2010. Aujourd’hui nous sommes 6,7 milliards et on annonce maintenant 7,2 milliards pour 2010. Certes une décélération mais c’est toujours une progression importante.

La progression en CO2 (principal gaz à effet de serre) :

Ppm (partie par million – concentration atmosphérique), en 1990 on décomptait 352 ppm de CO2 et on disait que 400 ppm était un seuil limite à ne pas dépasser; en 2007 nous étions à 385 ppm… Dans le Monde Diplomatique on écrivait (optimisme) que les scientifiques pensaient que, grâce aux progrès techniques, on pourrait réduire l’émission de CO2 de 80% d’ici 2050 ; le journaliste précisant qu’il était réaliste de croire à une baisse de 20 % d’ici 2005. La réalité + 28 % entre 1990 et 2005 !!!!

« Nom d’un chien » c’est dur de rester optimiste !

A suivre…

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